Les premières traces de vie dans le golfe de la Ciotat remonteraient au néolithique final (3000-2000 av J-C) d'après les vestiges retrouvés : silex, céramiques et sépultures au gîte d'Ellianac, sépultures collectives à la grotte de Terrevaine, pointes de flèches à la grotte de Fardeloup, fragments de silex et de fragments de hache au stade l'Abeille...
Durant l'antiquité, Portus Citharista ou port de Ceyreste est déjà une étape sur la route maritime des grands navigateurs. Les épaves d'amphores du Vème siècle retrouvées autour de l'île Verte en attestent. La crique étaient protégée du vent par le Bec de l'Aigle et les marins se ravitaillaient en eau à la source au Pré.
Au XIème et XIIème siècle, Ceyreste et le port de La Ciotat ne formaient qu'une commune.
Courant Xème siècle, les habitants de Ceyreste sont à l'origine de la construction des premiers édifices pour les pêcheurs.
Suit alors une période d'invasions où la ville périclite pour renaître au XIVème siècle sous le nom de "civitas", la cité, La Ciotat.
La charte de 1429 déclare La Ciotat commune distincte et autonome, mais ses limites ne seront définitives qu'en 1675. L'église de L'abbé Saint Victor de1374 est érigée en paroisse en 1429.
Dès lors, la ville prospère rapidement. Le fort Bérouard (1551) et un môle neuf (1560) sont édifiés pour sa protection. Les remparts sont prolongés.
L'agrandissement de l'église débute en 1476 pour s'achever en 1625.
Dès le XVIème siècle, l'activité de la pêche cède la place au commerce avec le Levant et à la construction navale. Les bois de Cuges et de Signes alimentent les chantiers de construction navale ou de réparation du quartier de l'Escalet.
A cette époque, chassés d'Italie, des aristocrates génois avec une grande expérience du commerce maritime s'installent à la Ciotat. Des marins entreprenants pratiquent la "caravane", le transport et trafic des marchandises d'un port à un autre. Le blé, les vins de Provence, l'huile d'olive, le savon sont exportés. Les épices, les soieries, les tapis, les parfums et les porcelaines sont importés pour les familles de la bourgeoisie.
La ville est en pleine essor et voit apparaître ses premiers grands armateurs et la naissance de familles fortunées.
Des chapelles et des couvents sont érigés pour abriter les confréries.
La fin XVIIème marque le début du déclin de la ville.
Dès 1662, les matelots du port sont souvent réquisitionnés à Toulon par la Marine royale pour les vaisseaux du roi. La population décroit.
En 1720, la peste qui ravage la Provence ne franchit pas les portes de la ville. La Ciotat devient alors le grenier commercial de Marseille.
En 1724, une tempête détruit les quais et les installations du port. Les actes de piraterie se multiplient sur les routes maritimes. Les guerres de 1755, 1777 affaiblissent cruellement la ville.
A la veille de la Révolution, la ville n'est plus qu'une ombre avec des chantiers abandonnés et quelques habitants.
Début XIXème siècle, le port marchand cède la place à la construction navale.
Dès 1820, la réfection de la ville commence. Les ateliers de filature apparaissent ainsi qu'une exploitation de grès.
En 1834, Louis Benet reprend et modernise le chantier de construction artisanale de voiliers de Joseph Vence. Dès 1835, la
capacité du port double avec la construction de la jetée du Bérouard.
Les premiers navires à vapeur et en fer voient le jour.
Le 1er paquebot à vapeur français de la Méditerranée "le Phocéen" est lancé de la Ciotat en 1836, "le Bonaparte" en 1839...
La révolution stoppe cet essor en 1848 et M. Benet dépose son bilan.
En 1851, Les ateliers deviennent la propriété de la Compagnie des Messageries Nationale puis Maritimes.
La Ciotat retrouve la prospérité et se modernise. L'Hôtel de ville est édifié en 1866, la voie ferrée et sa gare en 1856. Le télégraphe relie Marseille à La Ciotat, l'hôpital Saint jacques est remplacé par un nouvel hôpital..
La démolition des remparts de la ville et d'anciens édifices (ancienne mairie, Fort Bérouard..) est entreprise pour laisser place aux nouvelles constructions: l'hôtel de la poste, le marché couvert, le théâtre municipal, le jardin public.
Le 15 juillet 1883 marque l'arrivée de l'eau dans la ville par le canal de la Durance.
Des repreneurs se succéderont au cours du XXème siècle mais le chantier naval fermera ses portes en 1987 face aux difficultés économiques.
Depuis 1995, La création de la Semidep relance l'activité du chantier en développant un pole de haute plaisance. Equipé d'un ascenseur à bateaux de 2000 Tonnes et 80 mètres de long et d'une plateforme de levage méga-yachts, il peut accueillir tous les yachts pour l'entretien et les réparations.